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 RUNNING OUT OF SPACE (r).

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Veronica Appleton
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Veronica Appleton

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MessageSujet: RUNNING OUT OF SPACE (r).   RUNNING OUT OF SPACE (r). EmptyDim 25 Sep - 0:40

aaron shields feat. veronica appleton

Le calme. C'était une sensation bien étrange, inhabituelle, alors qu'elle déambulait dans la rue presque déserte, en se demandant ce qui avait bien pu l'emmener ici. Veronica n'avait que de vagues souvenirs de son enfance à Sydney, des bribes incohérents d'un passé auquel elle n'avait jamais accordé trop d'importance. Ses souvenirs les plus intenses étaient bien évidemment liés au rythme de vie qui lui a été imposé lorsque son père avait décidé de déménager aux États-Unis. De grandes villes, et cette foule de gens, partout où elle allait, essayant d'ignorer son cœur qui battait la chamade à cause de la peur. Jamais elle ne s'y était sentie à l'aise, mais elle s'était efforcée de prétendre le contraire. Se retrouver aujourd'hui à Harristown, cette petite ville reculée et un brin campagnarde, la renvoyait tout droit dans ses rêves d'enfance. A onze ans, elle s’emmitouflait dans sa couette avec un livre entre les mains et essayait de ne pas se laisser contrôler par la panique que provoquaient chez elle les sirènes, les voix et les bruits des rues animées des grandes villes où son père l'emmenait. Et alors, dans ces moments là, elle s'abandonnait à son imagination, sans réserve et sans concession. Elle rêvait d'un avenir paisible, d'une vie sereine, dans une ville loin des gratte-ciels. Une ville comme Harristown, sans aucun doute. Croisant les bras sur sa poitrine pour se protéger du froid qui se faisait sentir à la tombée de la nuit, Veronica laissa son regard pensif parcourir les environs. Elle n'était pas ici depuis bien longtemps, néanmoins, elle avait cru comprendre que la rue Ormond était l'une des plus tranquilles de la ville. Ce qui expliqua indéniablement le fait que son cœur manqua un battement, lorsque ses yeux se posèrent sur deux hommes, de l'autre côté de la rue, qui marchaient tête baissée. L'absence de lumière dûe à un lampadaire cassé ne lui facilitait pas la tâche, pourtant, il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour réaliser que c'étaient des agents de Midnight. Ses collègues, entre autres, bien qu'elle n'aimait guère y penser. Instinctivement, la jeune femme se raidit, tous ses sens en alerte. Elle avait, depuis peu, la désagréable sensation d'être elle-même surveillée, observée. Jugée. Comme si ses confrères cherchaient à l'évaluer, afin de se rassurer qu'elle ne faisait rien de stupide... A son plus grand soulagement, les deux hommes continuèrent leur chemin sans même lui adresser le regard et elle en vint même à se demander s'ils l'avaient reconnu. Après tout, elle était peut-être simplement devenue paranoïaque ? Le besoin de s'en rassurer ne la quitta pas et refusant de poursuivre son chemin jusqu'à ce qu'ils aient disparu de son champ de vision, plusieurs dizaines de mètres plus loin, Veronica finit par lâcher un petit soupir. Ce n'était pas quelque chose qu'elle aimait, - cette impression étrange d'être la proie. Écoutant attentivement les battements de son cœur qui se calma petit à petit, elle marcha à reculons, ne parvenant toujours pas à se défaire de ses pensées. Que faisaient-ils dans ce quartier ? Se pouvait-il que ce soit une simple coïncidence ? Ridicule, pensa la jeune femme en réprimant un petit sourire, comme pour confirmer l'absurdité de sa paranoïa. Ils avaient mieux à faire que de la suivre dans cette rue paumée de la ville, où il n'y avait personne. C'est alors qu'elle heurta quelqu'un, réalisant par la même occasion qu'elle avait continué de reculer sans regarder où elle allait. « Désolée, je─ » marmonna-t-elle précipitamment en se retournant, mais quand son regard rencontra celui de l'homme en face d'elle, la suite de sa phrase resta en suspens. Impossible. C'était tout bonnement impossible. Pourtant, il était là, juste devant elle. « Aaron. » A peine audible, son chuchotement s'évanouit dans l'obscurité qui enveloppait la ville.
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Aaron Shields

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MessageSujet: Re: RUNNING OUT OF SPACE (r).   RUNNING OUT OF SPACE (r). EmptyLun 26 Sep - 19:45

Assis sur le porche de la maison, Aaron observait les derniers passants, qui n'avaient visiblement guère envie de s'attarder. La tête rentrée dans les épaules, ils marchaient tous d'un pas vif, pressés de retrouver la chaleur relative de leur chez eux. « home sweet home ». Il se représentait encore mal cette idée d'être chez lui, ne se sentant à l'abri nul part. Pourtant, il n'avait pas non plus l'impression de n'être qu'un étranger, même si on le regardait encore un peu de travers, se demandant d'où il pouvait bien venir, et quels secrets avait-il amené jusqu'ici. Plus d'une fois, il avait craint qu'on ne devine sa véritable nature, qu'il préférait ne garder que pour lui, craignant les jugements et les regards méprisants qui, sans qu'il ne comprennent comment, le peinaient toujours beaucoup. Ici, il n'était qu'Aaron Shields, cet américain affable à l'air sensé, qui était bien loin de se comporter comme on devrait le faire à trente ans presque passés. Trop longtemps, il n'avait pu sentir autre chose que des regards intéressés, inquisiteurs, des regards qui rappelaient à l'ordre, le mettaient, si ce n'était plus bas que terre, plus bas que le reste de l’humanité. Ce n'était qu'à présent qu'il en était loin, qu'il se rendait compte à quel point ces opinions tues l'avaient blessé.
Il fut sorti de ses rêveries par un chaton câlin, venu se frotter contre ses jambes. Il sourit, reconnaissant l'un de ceux qu'il avait adopté quelques mois plus tôt, et auxquels il n'avait encore donné aucun nom. Sans doute ne le ferait-il jamais, comme s'il tenait préserver, pour eux, cette dernière liberté. Sa paume effleura le pelage roux de l'animal, qui émit un ronronnement sonore avant de s'installer sur les genoux de son maître. L'air frais d'un début de soirée comme les autres lui taquinait la peau, et il était bien là, accompagné de son seul chat et de sa solitude. Cette dernière, il la chérissait plus qu'il n'aurait su le dire. Les humains, pourtant, semblaient la craindre, persistaient à s'entourer de mille et un visages, sans chercher à apprécier la saveur d'un tête à tête avec soi-même. Elle lui était fidèle depuis toujours, pourtant, la seule lui laissant le loisir d'être lui-même, sans craindre d'être découvert, trahi, traqué ou même tué. Elle le rassurait, et il aimait tant s'endormir dans ses bras, le soir, au son de sa berceuse de silence. Nul ne pouvait comprendre combien il pouvait être fastidieux de toujours prévoir le moindre geste, la moindre parole et jusqu'à des sentiments, loin d'être spontanés. Il en était désolé, conscient qu'il lui manquait si peu de choses pour les comprendre, ces hommes qui l'intriguaient sans. Mais voulait-il vraiment les comprendre ? N'était-ce pas là la clé de toutes ses questions et difficultés ? Comme pour couper court à toute pensée désagréable, le félin sauta brusquement de ses genoux et, sans un regard, partit rejoindre les ombres. Aaron, lui, resta immobile un moment, avant de se relever à son tour. Plus de passants dans la rue, mais des lumières aux fenêtres et, quelque part, un air de musique pop à la mode qui résonnait. Il fourra ses mains dans les poches de son jeans, et quitta l'abri relatif de son foyer.
Il avait à peine fait quelques pas que d'autres, rapides, se firent entendre derrière lui. Inconsciemment, il ralentit, ses sens en éveil. Il avait beau n'être que pacifisme, il ne pouvait se permettre de baisser sa garde quand il se savait pertinemment recherché au mieux, pourchassé dans le pire des cas. Certains Sunrise, déjà, avaient disparu sans laisser de nouvelles et aucun d'entre eux n'étaient en mesure de dire s'ils étaient simplement partit se construire une nouvelle vie ailleurs, ou si quelque chose de bien pire les avait pris. Il tourna la tête, discrètement, espérant son visage dissimulé par les ombres de la rue. Les deux hommes le dépassèrent finalement sans ralentir. Il cru reconnaître le profil de l'un d'entre eux, vagues souvenirs d'une vie qui n'en était pas une, mais préféra se convaincre qu'il avait rêvé, que la pression commençait à lui faire perdre ses sens, et peut-être bien sa raison. Il allait faire demi-tour lorsqu'on le heurta soudain sans ménagement – une voix féminine laissa échapper une excuse, avant d'être coupée nette. C'est seulement là qu'il réagit, baissa les yeux vers ce bout de femme qui lui arrivait à peine à l'épaule et qui le dévisageait de ses immenses yeux clairs, où se lisait la plus intense des surprises. « Aaron. » Et ce fut à son tour d'écarquiller les yeux, incapable de lui répondre, n'osant pas même prononcer son prénom de peur qu'elle ne disparaisse. Alors pour être sûr, il pris au piège son poignet dans sa main gauche, et là, seulement là, il osa murmurer à son tour. « Veronica. »
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MessageSujet: Re: RUNNING OUT OF SPACE (r).   RUNNING OUT OF SPACE (r). EmptyLun 26 Sep - 23:55

Elle ne sut dire ce qui la troubla le plus, la laissant sans voix, incapable de bouger ou de réagir. Peut-être était-ce le bleu si familier de ses yeux qui la dévisagèrent, avec presque autant de surprise que devait refléter son propre regard à cet instant précis. Ou le contact si inattendu de ses doigts contre sa peau, alors qu'il s'emparait de son poignet. Parcourue d'un frisson pendant longtemps oublié, Veronica en eut le souffle coupé. Une voix intérieure lui hurlait presque de trouver la force et le courage de détacher son regard du sien, d'apaiser immédiatement les battements affolés de son cœur. Elle pouvait mentir, prétendre et faire semblant, mais aucun mot n'aurait été suffisant pour effacer ce qu'elle ressentait. « Tu─ est-ce que─ » Chaque mot s'étouffait avant d'avoir ne serait-ce qu'un peu de sens et se sentant particulièrement lamentable, puisqu'elle était en train de bafouiller comme une adolescente intimidée, la jeune femme se racla la gorge. Les émotions qui la submergeaient étaient intenses, indescriptibles. C'était un véritable chaos, empli de contradictions. Pourtant, lorsque des voix lointaines parvinrent à ses oreilles, la peur domina, la poussant enfin à réagir. Se pouvait-il que ces hommes qu'elle avait croisé, un peu plus tôt, aient décidé de revenir ? Pour elle. Pour Aaron. Ça n'avait plus aucune importance et tandis qu'à son tour, sa main se renfermait sur son bras et elle l'entraînait avec elle au coin de la ruelle, dans l'obscurité, Veronica fut frappée par une évidence qui la replongea dans la stupéfaction. Ce n'était pas pour sa propre vie, qu'elle craignait. Encore moins pour sa 'carrière'. Bon sang ce qu'elle s'en fichait, de tout ça... « Les rues grouillent d'agents, surtout la nuit. Tu as mal choisi le moment pour une petite promenade. » Aussitôt sa phrase terminée, Veronica se mordit l'intérieur de sa joue tout en se maudissant intérieurement. Pourquoi ne pouvait-elle tout simplement pas se taire, au lieu de parler sans réfléchir ? Il se pouvait très bien que maintenant, Aaron allait se dire qu'elle s'inquiétait pour lui, - et c'était le cas, inutile de se mentir, - mais... Mais tout était tellement plus compliqué. Réalisant qu'elle n'avait toujours pas lâché son bras, comme si elle s'accrochait à lui, comme à sa seule bouée de sauvetage, la rouquine enleva rapidement sa main, légèrement déstabilisée. Elle avait tant de choses à lui dire, pourtant, alors qu'elle osait relever la tête vers lui, dans l'espoir d'affronter son regard sans trembloter comme une feuille, elle resta muette. Toutes ces questions qu'elle mourait d'envie de lui poser, c'était une curiosité qu'elle ne pouvait se permettre. Lui demander comment il allait, ce qu'il avait fait, s'il avait pensé à elle... Elle était consciente que si elle s'aventurait sur ce terrain, elle irait tout droit à sa perte, car ses sentiments pour Aaron, aussi confus soient-ils, était la seule faiblesse contre laquelle elle devait lutter constamment. La tentation était cependant insupportable. Loin d'être un mirage, Aaron se tenait bien devant elle et alors qu'elle était sur le point de tendre sa main, afin de laisser ses doigts caresser sa joue et redessiner les contours d'un visage qu'elle n'aurait jamais pu oublier, un autre bruit, ressemblant à des pas, l'arrêta net dans son intention, la ramenant brusquement sur terre. Soudain tétanisée par la peur, Veronica réalisa qu'elle ne savait plus quoi faire.
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