Citation :

@ CRÉDITS / TUMBLR.
archer-holmes ; astraea
i gonna spread blood among hell beasts

› don't hold this war inside

Age : elle a tout ou presque pour être une jeune femme de vingt-huit ans normale, l'âge importe peu pour elle de toute manière. Elle doit bien être la seule et unique femme au monde dans ce cas. Occupation : c'est dans une petite librairie qu'elle a trouvé son bonheur. Bien qu'elle ne soit pas comme les autres mais qu'elle le cache bien, elle lit tous les livres qui lui passent sous la main, de la première lettre à la dernière, plus vite que la normale certes, mais elle passe pour une vraie livrophage auprès de son patron qui est lui-même dépassé par une telle soif de lecture. Et puis, qui se soucie d'une libraire dans la vie ? Personne ne peut soupçonner qu'elle est différente sans doute. Stade du développement : Astraea doit se situer entre le médiocre et le moyen : bien qu'elle découvre chaque jour de nouvelle chose, elle reste encore constamment craintive vis à vis de toutes ces présences qui gravitent autour d'elle. On la prend pour une trouillarde ou une fille tellement crispée qu'elle réagit brusquement à tout, mais c'est en réalité parce qu'elle développe un genre d'agoraphobie, à passer d'un endroit confiné à n'être qu'avec des gens comme elle, à un monde entier entouré de personnes qui ne savent rien sur elle et qui peuvent à tout moment se révéler être de grandes menaces.

› a heavy heart to carry

─ Astraea est brune en principe et pourtant, la première chose qu'elle a fait en se libérant de ses chaînes, c'est se teindre les cheveux. Elle a ainsi par pur instinct, volé la première teinture qui lui passait sous la main un jour qu'elle errait dans les rayonnages d'un super marché. A présent, elle se teint souvent les cheveux, soucieuse de ne pas laisser apparaître ses racines brunes qui pourraient brusquement ramener son passé dans sa vie d'aujourd'hui.
─ Dans l'arrière boutique de la petite librairie où elle a trouvé du travail, il y a un piano et lors de son premier jour, Astraea a tout de suite été attirée par celui-ci, comme séduite par le design de l'objet. C'est ainsi qu'une fois, se croyant seule, elle s'y est assise et a commencé à tester les touches pour apprendre. Elle a découvert très vite le fonctionnement de la chose et joue désormais parfaitement bien du piano.
─ Tout ce qu'elle a appris à la base c'est à être barbare envers ceux qui se montrent comme étant des ennemis. Cependant elle a longtemps perçu tous les gens gravitant autour d'elle comme des ennemis depuis sa sortie. C'est ceux qui ont essayé de l'aider et plus particulièrement le gérant de la librairie dans laquelle elle travaille qui ont réussi à changer sa vision des choses. Elle a commencé à s'informer sur les hommes cruels, ceux qu'elle devait voir comme des ennemis et dans sa vision très manichéenne des choses, elle s'est concentrée sur les grands terroristes et les tueurs en série célèbres du pays. Ainsi, elle a une connaissance en matière de criminologie presque infinie, comme une base de données informatiques du FBI.
─ Lorsqu'elle pianote sur un ordinateur, tout semble extrêmement facile : elle maîtrise l'informatique à la perfection sans pour autant se souvenir de tout ce qu'elle a appris. Au contraire, elle se laisse guider par son instinct et tout marche comme par magie.
─ Elle est souvent rattrapée par de nombreux souvenirs du projet Sunrise, ainsi parfois elle se laisse aller à des moments de vide, pendant lesquels elle a les yeux dans le vague. Beaucoup cherchent à comprendre ces absences, mais elle préfère rester muette dessus. Elle reste donc très vague et pleine de mystères aux yeux de beaucoup de gens, mais personne n'ose vraiment la titiller, comme s'ils sentaient une potentielle menace.
─ Elle est très avenante mais peu bavarde, il lui arrive plus souvent de parler d'un simple regard plus qu'avec des mots. Elle a beaucoup de mal à établir des contacts physiques avec des humains lambdas, toujours craintive vis à vis de ce dont elle se souvient de la base militaire. Comme un animal blessé ou presque, elle reste sur ses gardes face à n'importe qui et de mémoire humaine, elle n'a encore jamais vraiment baissé la garde avec qui que ce soit.
─ Pendant longtemps après sa sortie, elle a essayé de lutter contre l'appel du sang, incapable d'avoir le courage de s'attaquer à qui que ce soit. Finalement, la fièvre a commencé à gagner du terrain et alors qu'elle semblait se faire rattraper par des hallucinations de son passé, elle a sauté à la gorge d'une simple personne qui passait par là, et depuis, les choses sont comme, plus simples. Elle n'affronte pas vraiment ce qu'elle fait pour survivre, et elle aimerait avoir le courage de se laisser mourir pour ne pas laisser un sillage de cadavres derrière elle.
─ Loin des entraînements de la base, elle maîtrise mal sa force. Il lui est déjà arrivé de casser la main de quelqu'un rien que parce que cette personne avait cherché à être un peu trop tactile avec elle. Elle a également beaucoup de mal à maîtriser les flux d'informations qui peuvent passer dans ses neurones. Ainsi, particulièrement quand elle manque de sang, elle est prise de furieuses migraines qui peuvent la clouer sur place. Pendant sa période de jeun, elle a frôlé la folie, et s'est scarifiée pour boire son sang, sans grand résultat par rapport au sang d'un autre.
─ Elle a longtemps squatté une maison, jusqu'à ce que ses habitants rentrent de voyage, et depuis après avoir vécu quelques temps dans la rue puis dans un motel pourri dont elle n'a pas réglé la note, elle a fini par se trouver un petit studio, proposé par son patron, au-dessus de la librairie. Pas très grand et peu aménagé, sans aucune personnalité, il lui sert plus de refuge que de doux cocon.
─ Elle est encore plus ou moins "vierge", en quelques temps déjà de liberté, elle ne s'est jamais laissée le temps de découvrir les sentiments humains de l'amour. Fuyarde face à toute réelle relation avec un être lambda, elle n'a donc jamais connu le plaisir charnel, d'autant plus que certains contacts trop proches l'oppressent plus qu'autre chose. C'est une inquiétude qu'il faut savoir faire taire en elle et que personne n'a encore réussi à dompter.

› 'till the world ends

Pseudo : MARY-W.
Célébrité de l'avatar : Anna Paquin
Commentaires / dédicace : M'AMOUR J'TE KEAFFE

› you shoot me down but i won't fall

« Astra, tu es sûre que ça va ? » L’esprit ailleurs, perdu dans des songes qui appartenaient à la nuit dernière, il fut brusquement ramenée à la réalité. La voix de son patron avait ce quelque chose de froid et réconfortant à la fois, comme un paradoxe parfait. De quoi forcément trouver quelque chose à quoi se raccrocher pour rester connecté à la réalité. Elle hocha vaguement la tête, en signe de vie. Depuis plusieurs minutes déjà, elle était assise derrière le comptoir, le regard dans le vide, trop occupée à se remémorer les mésaventures qu’elle avait connues hier. « Tu sais que… tu peux me parler hein ? Si tu as un souci il y a des gens pour t’aider. » Elle avait bien plus qu’un souci, bien plus qu’un problème que la police pourrait régler. Elle avait envie de partager chacune de ses craintes avec lui… comme un envie de pouvoir se livrer, se serrer contre lui pour y trouver un peu d’aide. Mais non, elle ne le ferait pas. Ca le mettrait irrémédiablement en danger. Si elle ne comprenait pas encore tout du mode de vie d’un humain lambda, elle savait reconnaître les moments où il valait mieux qu’elle garde ses propres hantises pour elle et elle seule. Cette ombre qui planait sur elle, et elle seule, elle ne devait pas affecter qui que ce soit d’autre. C’était ce qu’elle s’était promis en se lançant dans cette volonté d’avoir une vie comme les autres, de se fondre au milieu du commun des mortels. Finalement, elle ne leur ressemblait pas tant que ça. Finalement, peut-être qu’il aurait mieux fait de la tuer hier soir. Pourquoi est-ce qu’il l’avait laissée partir ? Comment pouvait-elle être encore là ? Elle ne savait que trop bien que certains de ses congénères particuliers avaient disparu dans des circonstances étranges alors pourquoi, l’homme qu’elle avait vu hier soir, pointer son arme sur elle, n’avait pas tiré ? Quelque part… elle avait l’impression que ça aurait pu abréger les quelques souffrances qui la traversaient parfois, quand elle se rendait compte qu’elle avait beau être entourée… elle était seule avec ses propres cauchemars. « Je… je vais bien. Juste un peu fatiguée. Je vais me remettre au travail avec ces… bouquins, ça va m’aider à me réveiller. » Ou l’art de fuir cette présence oppressante qui pesait sur elle, tandis qu’il avait posé sa main sur sa maigre épaule pour montrer un peu de soutien. Elle n’en avait pas besoin, ou si, mais lui n’en avait pas besoin. Il n’y avait pas de quoi mettre la vie d’un homme comme les autres en danger. Elle devait faire face, seule, après tout, elle aurait du s’attendre un jour ou l’autre à se faire rattraper par son passé.

Courir, toujours courir, plus vite, toujours plus vite. La sirène d’alarme continuait de résonner dans sa tête, faisant vibrer ses tympans avec force, elle avait mal à la tête comme jamais elle ne pourrait souffrir à nouveau, du moins, c’est ce qu’elle pensait à cet instant précis, alors que son souffle se faisait de plus en plus court. Elle ne devait pas s’arrêter et quand bien même, elle était plus athlétique, plus forte, plus rapide que ceux qui avaient pour devoir de la ramener dans son Enfer personnel. Elle ne faisait pas attention aux quelques branchages qui lui déchiraient la peau, trop occupée à semer la lumière des lampes torches qui tranchait la nuit noire. Si seulement elle pouvait trouver un moyen de disparaître, si seulement elle avait eu ça en réserve dans ses superbes capacités surhumaines. Mais non, elle devait se contenter de prendre ses jambes à son cou, comme un gibier qui se faisait chasser par des ennemis tapis dans l’ombre. Elle manqua de trébucher, avant d’entendre le bruit sourd d’un moteur de voiture, et se diriger vers celui-ci, avec ce qu’il lui servait de dernières forces. La faim l’avait prise aux tripes, et pourtant elle continuait de lutter, encore et toujours, pour finalement sentir ses pieds s’écraser sur la surface dure de la route, vague soulagement, début d’une toute autre errance. Elle était passée dans l’arrière boutique pour défaire les cartons remplis des dernières livraisons, et elle ne se reprit qu’au son de la clochette du petit magasin, les sens en éveil. A présent, elle avait l’impression de le voir partout où elle allait, cet homme grand au regard vide. Cet homme qui avait croisé son regard et qui en avait semblé désarçonné. Elle avait envie de comprendre pourquoi elle était encore là malgré son attaque, pourquoi est-ce qu’il n’avait rien fait ? Mais le retrouver reviendrait à se jeter dans la gueule du loup le plus coriace et sauvage de cette planète. Il y avait des gens là dehors, dans ces rues, chargés de la retrouver, de retrouver les gens comme elle et elle savait de tout son instinct qu’il avait été l’un d’eux. Pourtant il ne lui avait rien fait. Ils s’étaient regardés un instant, elle n’avait pas osé respirer pendant de longues secondes, jusqu’à se reprendre finalement. Il demeurait une épaisse énigme pour elle, qui hantait à présent son esprit. Homme aussi sombre que séduisant, éveillant la crainte et la curiosité chez la jeune femme, elle avait à la fois envie de le revoir et envie de fuir le plus loin possible, se terrer pour que jamais il ne remette la main sur elle. La prochaine fois serait peut-être la bonne, celle où il la tuerait de sang froid malgré ses faiblesses.

C’était de la peur qu’elle ressentait, qui lui prenait les boyaux et qui à présent ramenaient des souvenirs qu’elle se devait de cacher aux yeux de tous. Elle devait se comporter de la manière la plus normale possible, malgré tous les secrets qui pesaient sur sa conscience. Regard baissé, muscles crispés, elle attrapa quelques livres, légèrement tremblante. C’était bien la première fois de sa vie que la crainte était aussi palpable dans ses veines, mais elle sortit quand même de sa cachette, tête tournée vers le sol, comme si elle passerait alors inaperçue. C’était une femme qui se tenait au milieu des rangées de livre, bien différente de l’homme qui l’avait attaquée. Ca pour sûr, elle se souvenait encore trait pour trait de son visage. Son regard sombre, sa façon de respirer, les palpitations de son cœur brisé. Alors qu’ils se fixaient droit dans les yeux, elle ressentait tout ça plus violemment que d’habitude, ses sens étant éveillés par la crainte. Elle se voyait déjà morte, attendant le courroux qu’il allait faire tomber sur elle. Mais rien. Il ne faisait rien, impuissant soudainement. Comme s’il avait été mis sur pause. Mais ce n’était pas le cas, puisqu’il respirait, puisqu’à présent son regard brillait d’une certaine mélancolie. Il la détestait pour ce qu’elle était, mais quelque chose chez elle avait fait naître cet éclair du passé. Comme une lâche, elle en avait profité pour fuir, et désormais sa vie fusait à toute allure. Elle était encore en vie et incapable de s’en rendre réellement compte. Une chance sur les centaines de soldats qui devaient la rechercher elle et tous ceux comme elle. Elle l’avait eue, là où d’autres n’avaient pas eu ce privilège. Qu’est ce qui la rendait si différente ? Dans quelques gestes méticuleux, elle rangeait chacun des livres qu’elle avait dans les bras, entamant son dur labeur. Sans s’en plaindre. Elle ne pouvait que s’estimer chanceuse d’être encore libre aujourd’hui, d’être encore en vie en tout cas. Pour combien de temps encore ? C’était bien la question, puisque toute sa vie semblait désormais suspendue aux souvenirs de cet homme… Celui-là même qui savait où la trouver, quand la trouver et comment la faire disparaître. Elle aurait du fuir ce matin même et pourtant, elle était encore là, attendant son bourreau et son messager, cette même personne qui pourrait répondre à toutes ses questions, peut-être avant de la tuer, mais elle était prête à prendre ce risque.