DAHLIA ϟ cold hands, warm heart

Citation :: @ tumblr.
dahlia « dee » blackwell
i just wanna find something worth living for

› don't hold this war inside

Age : 27 ans (physiquement tout du moins).
Occupation : Aucune officiellement. Dahlia est en réalité une voleuse hors pair, et met ses talents au service des autres Sunrise qui se trouvent à l'entrepôt désaffecté, où ils se cachent du monde.
Stade du développement : Elevé. La jeune femme est parfaitement capable de se débrouiller dans ce nouveau monde. Sa grande capacité d’apprentissage et d’adaptation lui ont permis d’être l’un des premiers Sunrise à réellement appréhender l’extérieur. C’est par ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle joue aujourd’hui un rôle important pour les Sunrise qui vivent coupés de ce même monde, et qui ont besoin d’aide afin de survivre. A vingt-sept ans, elle est un peu comme une grande sœur ou une maman bienveillante et protectrice.
En revanche, Dahlia a toujours du mal avec les sentiments. Il lui arrive régulièrement de blesser ses quelques proches humains en se montrant bien trop franche. Elle n’a pas encore compris comment fonctionnait le tact. Elle a pu découvrir le partage et l’amitié, mais l’amour reste encore une énigme pour la brunette. Quand sa colocataire lui en parle, cela ne lui inspire rien qui vaille car le but du jeu est de savoir s’ouvrir à l’autre sans aucune retenue. Or Dahlia apprécie avoir son jardin secret. Enfin, disons qu'elle n’est pas complètement fermée à cette idée mais ça ne la tente pas plus que cela. Mais en amour, a-t-on vraiment le choix ?

› a heavy heart to carry

─ Dahlia est souvent prise de cauchemars dans lesquelles elle se voit forcée de retourner au laboratoire où elle a ouvert les yeux pour la première fois, ou encore dans la base militaire utilisée pour son entraînement. Elle ne souhaite absolument pas revoir ces endroits, elle a désormais sa place dans ce nouveau monde même si elle a encore du chemin à parcourir. La jeune femme ne regrette pas l’évasion bien au contraire, et mourrait probablement dans le cas où on l’attraperait pour la ramener. Si on ne la tue pas avant, bien sûr.

─ Elle s’est découvert un véritable talent pour la cuisine, ce qui est assez cocasse quand on sait que les Sunrise n’ont pas besoin de nourriture. Seul le sang suffit à calmer leur faim, même s’ils sont bien sûr dotés du goût et savent apprécier ou détester un plat. Du coup, Dahlia se contente de préparer de bonnes assiettes à sa meilleure amie et colocataire. Car même si les aliments ne sont pas son truc, il n’en reste pas moins que le fait de cuisiner lui plait énormément.

─ Lors de son évasion, le premier instant de tranquillité qu’elle a eu était devant un coucher de soleil. Elle a enfin pu se reposer, s’asseoir et observer le monde avec moins d’effroi et d’appréhension. Maintenant, elle adore contempler ce spectacle depuis la plage ou le port car ce moment de la journée symbolise, à ses yeux, la fin du cauchemar et le début de sa nouvelle vie.

─ Elle vit de ses vols et de petits boulots par-ci par-là qui ne durent pas plus de quelques jours généralement. Une partie de l’argent récupéré sert à aider les Sunrise qui se terrent dans une usine abandonnée, et l’autre lui permet de payer une partie du loyer ainsi que les courses une fois sur deux. Sa colocataire et elle ne vivent pas dans le luxe mais au moins, elles ont un toit au-dessus de leur tête sans que cela n’ait à les ruiner chaque mois.

─ Sur la base militaire, Dahlia s’est secrètement rapprochée d’un garçon lors des entraînements. Il leur arrivait souvent de discuter lorsque le personnel surveillant ne les observait pas. Ils entretenaient en quelque sorte une relation secrète : une relation complice qui en a fait de véritables amis, même plus. Ils s’adoraient, étaient un peu comme un frère et une sœur. Le jour où ils se sont tous évadés, et alors que Dahlia s’apprêtait à être blessée par un soldat humain chargé de les arrêter, il s’est interposé et a prit le coup à la place. Elle se rappelle qu’il lui a hurlé de courir le plus vite possible sans se retourner. Et c’est ce qu’elle a fait. Aujourd’hui, elle s’imagine qu’il n’a pas survécu, qu’il est toujours là-bas ou qu’il est mort. C'est cet événement bien spécifique qui a fait que, pour la première fois de son existence, Dahlia a ressenti la peine et la douleur.

─ La jeune femme se méfie de tout et de tout le monde et il est difficile de devenir son ami. Sans compter qu’elle ne s’attache pas particulièrement vite aux personnes qui l’entourent. Les gens qui lui sont indispensables pour vivre peuvent se compter sur les doigts d’une seule main et pourtant, elle a un entourage plutôt large – surtout en ce qui concerne les Sunrise. Que voulez-vous, c’est une solitaire dans l’âme et elle est même étonnée de se voir capable de vivre en colocation…

─ Le sang, qui est pour elle un élément vital, la rebute. Depuis sa naissance en 2009, on lui a toujours injecté et elle ne se voit pas en ingurgiter comme la plupart de ses camarades. On peut donc dire de Dahlia qu’elle est une droguée, toujours avec sa poche et son aiguille pour se faire une transfusion quand le besoin se fait ressentir. Mais ça vaut mieux que de le boire comme du petit lait. Par ailleurs, elle ne prend quasiment que du O positif afin de ne pas pénaliser les humains qui en auraient besoin.

─ Elle ne le montre pas car elle a tout de même un brin de fierté personnelle, mais elle envie ces fameux êtres humains. La raison ? Leurs souvenirs. Contrairement à elle, ils ont des bribes de leur enfance, des photos, des phrases qui restent pour toujours, des lieux fréquentés pendant les vacances avec les parents… Elle, que possède-t-elle ? Rien. Née dans un laboratoire, elle a juste grandi sans même s’en rendre compte et ne sait pas ce que c’est, que d’être haute comme trois pommes et de vouloir regarder des dessins animés toute la journée. De se faire chouchouter par une maman, gronder par un papa et embêter par un grand frère. Oui, si elle devait choisir un exemple de ce que les humains ont de plus précieux, elle choisirait sans aucun doute leurs souvenirs…

─ Ils n’en avaient pas à la base militaire donc elle a appris ce que c’était en débarquant dans le monde, mais désormais elle en est carrément dingue : les chats. Ces petites boules de poils qui vous tournent autour pour avoir à manger et qui vous câlinent dès qu’ils en ont l’occasion. Dahlia a insisté auprès de sa colocataire pour en avoir un et s’est chose faite depuis maintenant trois mois. Un jeune chaton trouvé dans la rue qu’elles ont fini par adopter, et dont Dahlia ne saurait se séparer. Lui, tout innocent qu’il est, est d’ailleurs le seul être vivant à pouvoir entrer dans son espace personnel pour se coucher sur ses genoux ou lui lécher la joue. Un peu de douceur et d’innocence dans ce monde de brutes, ça ne fait pas de mal, n’est-ce pas ?

─ Son plus grand rêve serait de voyager à travers le monde. En le découvrant, dès sa sortie de la base, elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse être aussi grand et aussi riche en cultures. L’argent lui manque pour l’instant – elle ne vole certes qu’aux riches, mais elle évite de se montrer trop gourmande pour diverses raisons – seulement un jour, elle sait qu’elle prendra l’avion pour partir ailleurs, et voir ce qu’il s’y passe. C’est probablement ce qui la pousse le plus à se décider pour prendre un travail régulier et surtout légal, avec un salaire à la clef. Mais ce n’est pas encore possible, car les Sunrise ont trop besoin de son aide pour avancer. Peut-être qu’un jour, quand ils seront enfin en sécurité et acceptés… Oui, c’est beau de rêver.

› you shoot me down but i won't fall

La nuit ne tarderait pas à tomber désormais. Encore une petite demi-heure et le soleil aurait complètement disparu derrière la ligne d’horizon : il était temps pour la jeune femme de prendre la route. Cette nuit elle se rendait plus loin que d’ordinaire, au-delà de Cork qui ne se trouvait qu’à quelques kilomètres que son lieu de résidence actuel. Mallow lui semblait une bonne option étant donné que sa dernière visite remontait à presque un mois déjà. On ne se souviendrait plus de son dernier passage, d’autant qu’elle avait l’intention de frapper dans un quartier éloigné de celui qui avait déjà fait les frais de ses échappées nocturnes. Concentrée sur la tâche à venir, Dahlia récupéra son sac à dos noir qui contenait le kit du parfait petit cambrioleur. Elle-même uniquement vêtue de noir afin de passer la plus inaperçue possible, elle quitta son appartement et s’engouffra dans sa voiture. Ce fut cet instant précis que choisit son téléphone portable pour sonner. Soupirant, Dahlia jeta tout de même un œil à l’écran et finit par décrocher. Elle ne laissa même pas l’occasion à son interlocutrice d’en placer une et lança, mi-blasée mi-exaspérée. « Ecoute, je suis déjà partie, alors n’essaie pas de me trouver une autre excuse bidon pour foirer mes plans, d’accord ? » Son amie et colocataire éclata de rire à l’autre bout du fil. « Je n’en avais pas l’intention, je crois que je commence à piger que ça ne sert strictement à rien parce que toi et le danger, ma chérie, vous êtes tout simplement comme cul et chemise. » Dahlia leva les yeux au ciel et rétorqua aussitôt. « Contente de voir que tu t’es enfin fait une raison. Alors, si tu m’appelais pas pour ça, pourquoi tu es en train de me faire perdre un temps précieux ? » Elle avait posé la question sur un ton neutre, tout à fait comme elle l’avait pensé et absolument pas dans le but d’agresser la jeune blonde. Seulement, elle avait oublié que les humains étaient si susceptibles, et lorsque le silence se fit dans son oreille, elle comprit que ses mots l’avaient vexée. « Je suis désolée, je ne voulais pas… » « Ca va, je sais, » la coupa sa colocataire. « T’es une handicapée des sentiments, et visiblement dans ton trou, les scientifiques ont oublié de te donner ce qu’on appelle le tact, mais ça va. T’es pas encore trop désespérée comme cas – heureusement. » Bon, d’accord, elle ne répondrait rien pour se défendre. Dahlia l’avait bien cherché, et puis d’un autre côté elle sentait déjà dans le ton de son amie que ça n’avait presque plus d’importance – elle avait prononcé les derniers mots avec plus d’humour que de froideur. C’était comme ça entre elles deux, une grande complicité que rien ne pouvait venir entacher. La première forte sensation que Dahlia avait ressentie depuis qu’elle s’était échappée de ce laboratoire de malheur où on la retenait prisonnière. L’amitié dont elle ne pourrait désormais plus se passer. « Bref, je voulais simplement te souhaiter bonne chance. Ne te fais pas choper, d’accord ? Ca me manquerait de ne plus avoir quelqu’un pour blesser mon pauvre petit cœur. » Cette fois, Dahlia éclata de rire. Oui, cette petite altercation était bel et bien déjà oubliée. « Promis. » Elle s’apprêtait à raccrocher mais fut soudain prise d’une impulsion, qui la fit reprendre la parole. « Et juste pour que tu le saches, toi aussi tu me manquerais, l’humaine. » Sans attendre une réaction quelconque de la part de la blondinette, Dahlia coupa la communication et mit son téléphone en silencieux du même coup. Si elle oubliait plus tard, c’était le genre de conneries qui pouvait lui valoir les flics aux trousses, voire pire. Parce que si on lui mettait la main dessus, on saurait qui elle était vraiment. Et on la tuerait sans aucun remords, car après tout n’était-elle pas un monstre ?

**********

Le lendemain soir, la jeune femme se rendait incognito dans un lieu abandonné de tous – du moins était-ce ce que beaucoup pensaient – avec deux énormes sacs pendant au bout de ses bras. Le premier contenait des vêtements et des objets usagers, et l’autre était rempli de poches de sang. La moitié était du A positif, l’autre du O positif. Les deux groupes les plus répandus. Dahlia refusait fermement de voler du sang qui aurait pu sauver des vies humaines dans un hôpital, et se gardait donc bien de toucher aux groupes sanguins les plus rares. Elle n’estimait pas sa vie plus importante que celle d’un malade qui se retrouvait sur une table d’opération. Bien que le remord ne soit pas trop sa tasse de thé, elle ne s’en remettrait jamais si elle savait que se nourrir avait provoqué le décès d’un innocent. Certains Sunrise ne comprenaient pas sa façon de faire. D’autres la soutenaient dans ses choix. Quels que soient les avis de ceux qui se cachaient dans cet entrepôt et qu’elle aidait presque quotidiennement, Dahlia s’en fichait bien. Elle avait sa façon de faire et si ses camarades n’étaient pas contents, qu’ils se débrouillent eux-mêmes. « Salut, Dahlia ! » Jameson, un jeune garçon de vingt ans – un des plus jeunes du projet – lui fit un sourire plein d’espoir en la voyant arriver. « Qu'est-ce que tu crois ? Bien sûr que je l'ai ! » dit-elle simplement, faussement fière, répondant à la question qu’il allait lui poser dans la seconde. Dahlia vit ses yeux briller, et sortit un CD de sa poche. Le dernier album des Death Cab For Cutie, Codes & Keys, qui venait tout juste de sortir. Depuis leur évasion, Jameson avait développé une véritable passion pour la musique et il était rare de le voir se promener sans ses écouteurs vissés dans les oreilles. Il était adorable, gentil et serviable. Lui-même faisait beaucoup ici pour améliorer les conditions de vie. Seulement, il n’avait pas su s’adapter au monde, un nouvel univers qui l’effrayait et dont il voulait se tenir le plus éloigné possible. D’où la raison pour laquelle Dahlia lui avait acheté ce CD elle-même : dans le cas contraire, jamais il ne l’aurait eu.
Elle salua tout le monde, resta quelques heures le temps de discuter avec ceux qu’elle côtoyait le plus et prit le chemin du retour. Aujourd’hui avait été une grosse journée. Après avoir dérobé quelques billets dans deux ou trois maisons de Mallow, elle était rentrée chez elle, avait un peu dormi, puis s’était relevée pour faire des « courses ». D’abord, il y avait eu la friperie où elle s’était procuré les vêtements, puis le centre commercial, et enfin l’hôpital. Son contact là-bas, un infirmier qui soutenait la cause Sunrise – pour ainsi dire, qui était l’un des rares à ne pas les considérer comme des horreurs venant tout droit des Enfers – lui fournissait du sang moyennant compensation. Sans lui, Dahlia ne savait pas comment toutes ces personnes vivant à l’entrepôt feraient pour survivre. Au moins, la façon dont la brunette récupérait les poches de sang était tout à fait indétectable à partir du moment où son complice ne la trahissait pas. Et elle avait veillé à ce que cela n’arrive jamais. D’une manière bien évidemment répréhensible certes, seulement Dahlia n’avait pas que ses arrières à assurer, non. Mais tous ceux des Sunrise.
Ses frères et sœurs pour lesquels elle serait prête à mourir.

› 'till the world ends

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